Le 15 juillet dernier, Martin Tiano publiait un article sur “Pour la science” http://www.pourlascience.fr/ :

Vers une séquestration géologique sûre et rapide du gaz carbonique

Les résultats de CarbFix, expérimentation pilote de séquestration du CO2 en Islande, ont montré qu’une fois injecté dans des roches basaltiques, ce gaz se transforme définitivement en roches stables en deux ans seulement.

La centrale géothermique de Hellisheidi, en Islande, a servi pour l’expérimentation pilote CarbFix. Le CO2 est injecté dans les roches basaltiques à plusieurs centaines de mètres de profondeur.

L’article complet ici : http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-carbfix-sequestration-dioyde-de-carbone-37311.php#fdO2ftT7EqgB0tpT.99

Explications et discussion :

Tout d’abord, une notion essentielle à la compréhension de l’article : L’Homme, pour ses besoins en énergie, utilise les énergies fossiles qui rejettent des gaz à effet de serre tels que le CO2, responsables du réchauffement climatique.

Une solution à cela envisagée depuis plusieurs années est d’injecter le “surplus” de CO2 de l’atmosphère dans des roches capables de le contenir, afin qu’il redeviennent lentement (des centaines d’années) de la roche.

Seulement ce procédé connait des limites, en effet, les risques de “fuite” et donc d’efforts inutiles sont assez élevés. Or l’expérimentation CarbFix montre qu’il est possible de “transformer le CO2 en roche” en seulement 2 ans en l’injectant dans une roche particulière : le basalte, une roche volcanique. Ceci réduit grandement les risques de fuites.

Bien sûr cette découverte est une avancée dans la lutte contre le réchauffement climatique, une des solutions permettant d’atteindre l’objectif 0 carbone fixé par la COP21. Comme nous l’expliquait Gaël DERIVE http://www.gaelderive.fr/ lors de sa venue au collège, “nous ne pouvons pas ne plus rejeter de CO2, mais nous devons nous efforcer d’en rejeter le moins possible et d’en compenser les rejets pour atteindre cet objectif 0 carbone”.

Ces expérimentations offrent un espoir mais ne constituent pas non plus une solution absolue contre le réchauffement climatique. En effet, ce procédé nécessite de grandes quantités d’eau,  ressource fragile à la surface de la terre. Ensuite le basalte n’est pas présent ou accessible partout, ce qui rend ce procédé très ponctuel.

De plus je m’interroge sur la quantité d’énergie nécessaire à l’injection du CO2 à plusieurs centaines de mètres de profondeur, énergie dont la fabrication est encore majoritairement d’origine fossile et donc dégage du CO2…

Quoi qu’il en soit, l’expérimentation  CarbFix nous offre une nouvelle arme dans la lutte contre le réchauffement climatique mais je suis d’avis qu’il vaut mieux prévenir que guérir, engageons et continuons la réflexion sur les énergies alternatives renouvelables, le CO2 que nous ne libérerons pas ne sera pas à “traiter”.